Les ngombe sont une peuplade d’Afrique centrale. On les
situe au Congo-Kinshasa, au sud du Cameroun , au nord du Soudan et en
République Centre Africain . Ils parlent tous une même langue qui est le
« ngombe ».
Organisation sociopolitique des ngombe
Depuis les migrations , les ngombe sont
un peuple qui accorde une grande importance au chef coutumier appelé
« Kumu ».celui –ci avait un pouvoir absolu ,héréditaire et sacré car
il était considéré comme l’intermédiaire entre les vivants et les morts .
La société ngombe était très
hiérarchisée, elle était divisée en classes sociales bien respectable à savoir
·
Les ainés de la famille appelé « nsomi »
·
La classe des garçons des
coutumes : ils sont choisis uniquement selon certains critères coutumiers.
·
La classe des oncles et des neveux appelé « noko » : un malheur
frappait parfois le village s’ils ne se sentaient pas satisfait dans leur
demande
IMPLICATION DE LA MEDIATION DES SAVOIRS CHEZ LES ngombe : RITE « isango »
Comme
nous avons souligné dans les lignes précédentes que l’apprentissage des savoirs
chez les Ngombe passent par plusieurs formes des communications : la
musique, la danse, les proverbes, les mythes, les langages du corps, le
regarde… nous allons l’expérimenter par ce rite.
Isango
comprend quatre grandes étapes : la première est celle du recrutement obligatoire,
la deuxième celle de l’ouverture, la troisième de déroulement proprement dit et
la quatrième c’est la cérémonie de la clôture.
a. Recrutement
Comme
à
l’époque il n’avait pas des écoles l’initiation commençait après chaque
six mois, donc deux fois par année d’une manière obligatoire. Chaque parent
était obligé d’envoyer son fils. A la fin d’une initiation passée il y avait
l’élection entre les anciens du village pour élire les responsables qui
pourraient accompagner les jeunes à l’initiation suivante ; n’importe qui
ne pouvait accompagner les jeunes, il y avait des critères :
Ø Etre
marié et responsable
Ø Exemple
au village
Ø Agé
de 45 ans
Ø Avoir
été initié etc.
Pour
les formés il suffisait d’avoir entre 15 à 19 ans, l’autorisation obligatoire
et la contribution tes parents.
b. Ouverture
de l’initiation
Une fois arrivé au lieu de l’initiation
(la forêt), les jeunes guidés par leur maitre vont exécuter la chanson mankuet la danse isango pour évoquer le dieu « Bilima ». La danse et la
chanson sont entrecoupées par des longs rituels où sont invoqués les génies Bilima, intermédiaires entre le Dieu
créateur et les hommes, ainsi que les morts.
c. Déroulement
proprement dit de l’initiation
Dans
cette étape la première de chose était d’aider les jeunes de devenir des vrais
hommes dignes des noms par la circoncision qui pouvait durée une semaine et
pendant cette première semaine, les jeunes pouvaient apprendre à travers les
proverbes :
Ø « Moomi
te pale dooi » un père de famille aime le calme dans son foyer ,il
n’est pas problématique.
Ø « Ajebe
eyele abunge ewe’e sango » un enfant qui prétend tout savoir fini parfois
par oublier tout, même la barbe de son père
.
Ø « Mbomba
ilako motema sanduku » dans la vie il faut savoir accepter les reproches.
La
deuxième et la troisième semaine fera
l’objet de plusieurs apprentissages : la pêche, la chasse, la
construction, comment pleure une femme et les conseils à travers la danse, la
chanson, etc.
d. Cérémonie
de clôture
La
cérémonie de clôture est centrée sur l’exécution
des différentes chansons et danse des troupes de jeunes dirigés par un maître
du groupe exécutent des sortes de comédies musicales parfaitement réglées.
LA TYPOLOGIE DE L’INITIATION
Nous dirons que l’initiation nous rappelle les rituelles
de l’intégration et de la consécration :
1.
L’intégration : pendant cette
période de l’initiation les jeunes en général quittent la société des enfants à
celle des responsables ou des adultes parce qu’après cette initiation les
garçons comme les filles seront prêts à créer une famille et à être autonomes.
2.
La consécration : il sera question
de rappeler aux jeunes les attitudes du clan, la vie responsable, les différents travaux, la solidarité.
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